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À la conquête des pays nordiques, Synthetis Metals dévoile les secrets de son succès avec les géants de l’acier.

Depuis de nombreuses années, la PME belge Synthetis Metals a su convaincre plusieurs géants mondiaux de l’acier de lui confier la mission de moderniser leurs usines de production pour entrer dans l’ère de la quatrième révolution industrielle. Bien que discrète en Belgique, cette entreprise, située dans le parc scientifique de Louvain-la-Neuve, excelle dans l’informatique industrielle, une expertise reconnue à l’international. Des acteurs majeurs de l’agroalimentaire et de l’industrie, tels que Lactalis, Fleury Michon, LVMH, Mondelez, Unilever, NLMK et ArcelorMittal, font appel à ses services pour avancer vers l’usine du futur.

Sa filiale, Synthetis Metals, se spécialise dans la logistique pour le secteur sidérurgique. Grâce à l’installation et l’adaptation sur site du logiciel Fluxx, elle permet à ses clients d’économiser jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros par minute, en évitant les arrêts de production imprévus.

Le logiciel Fluxx vise à moderniser la gestion des stocks, localiser les produits en temps réel ou bien encore instruire les opérateurs des mouvements à effectuer pour alimenter les lignes et effectuer les expéditions.

Ces fonctions permettent notamment d’éviter des arrêts de production, d’expédier de manière plus rapide et plus fiable, mais aussi d’être plus réactif aux aléas du terrain.

Antoine Vekemans, CEO du groupe, partage les clés de leur succès auprès de géants de l’acier comme Baosteel, Taylor Steel et ArcelorMittal.

Était ce un objectif pour vous d’être présent en Chine ?
Pas du tout ! Nous pensions que notre technologie n’intéresserait personne dans un pays où la main-d’œuvre est si bon marché. Mais lorsqu’une opportunité de travailler avec un géant chinois comme Baosteel se présente, il faut la saisir. La route peut être tumultueuse pour une PME interagissant avec un grand groupe à 20 000 kilomètres de distance. Cependant, sollicités par Schneider Electric, avec qui nous avions déjà collaboré, nous étions confiants et prêts à embarquer dans cette aventure.
Depuis nous avons également réaliser des projets chez le numéro deux chinois qu’est Ansteel.

Vous étiez au bon endroit au bon moment ?
Exactement ! Baosteel était impatient d’intégrer ses usines dans le programme stratégique “Made in China 2025”, lancé par le Président Xi Jinping en 2015 pour rendre l’industrie chinoise compétitive pour l’avenir.

Il y a une dizaine d’années, nous avions proposé un projet commun chez ArcelorMittal à Liège. Schneider fournissait les yeux et les jambes pour automatiser les ponts roulants, et nous apportions le cerveau du robot pour qu’il prenne les bonnes décisions et distribue les ordres en temps réel de manière optimale. La confiance s’est installée au fil du temps, et nous avons prouvé notre forte valeur ajoutée. Forts de cette expérience nous avons pu construire ensemble un partenariat solide et à présent les projets chinois sont réalisés sur le terrain par les équipes de Schneider.

Quels conseils donneriez-vous aux exportateurs wallons attirés par le marché international ?
Choisissez soigneusement vos partenaires et assurez-vous de la solidité de vos capacités organisationnelles et financières avant de vous lancer. Soyez ouverts et intégrez au maximum les différences culturelles. Pour moi, le contrat n’est qu’une étape, c’est la qualité et le soin de la relation qui priment.

Le futur de Synthetis Metals restera-t-il à l’international ?
Oui, bien sûr. Nous voyageons beaucoup à travers le monde, mais récemment, les opportunités se rapprochent. Plusieurs projets semblent se dessiner dans les pays nordiques, qui se tournent vers l’excellence wallonne. Déjà au XVIIe siècle, la Suède sollicitait des ouvriers métallurgistes wallons pour bénéficier de leur savoir-faire. La Wallonie était alors le centre sidérurgique de l’Europe, et ces ouvriers maîtrisaient une technologie permettant d’obtenir un fer de meilleure qualité. Nous espérons être un nouveau maillon de cette histoire !

L’union européenne a lancé son programme « Industrie 5.0 » qui met l’humain au centre des process de production. Comment Synthetis voit ce programme ?
De manière très positive ! C’est même le cœur de notre vision : « Une industrie plus humaine et plus performante ».
Nous ne prônons pas l’automatisation systématique. Nos logiciels sont conçus pour être utilisés par les opérateurs sur le terrain. Il est essentiel qu’ils puissent se concentrer sur leurs tâches et interagir avec les machines, tout en apportant ce petit supplément d’humanité qui échappe à l’informatique… le bon sens !

Une dernière question pour conclure cet échange. Votre entreprise évolue grâce aux besoins de grands industriels confrontés à la transition vers « l’usine du futur ». Quel est votre regard sur l’industrie wallonne actuelle ?
Quand on observe le secteur de la sidérurgie, on pourrait penser que l’industrie est vieillissante. Cependant, ce n’est pas le cas. À Liège, par exemple, la production d’acier fini est encore très importante, et c’est grâce à l’informatique qu’elle reste à la pointe.

Il y a toujours ce débat public sur le fait que les machines intelligentes vont remplacer les humains et entraîner de nombreuses pertes d’emplois. Mais l’industrie doit évoluer. Si nous l’en empêchons, ces entreprises partiront ailleurs, emportant les emplois existants avec elles ! Ce qui suscite des préoccupations, c’est que les métiers doivent aussi évoluer pour apporter davantage de valeurs ajoutées. Cela implique une préparation adéquate et des formations spécifiques.

Il est cependant indispensable pour que des sociétés de services éclosent qu’un tissu industriel reste en Wallonie. On a besoin d’industrie pour pouvoir développer nos solutions et au plus elles sont proches au plus c’est facile.
Mais je suis confiant pour l’avenir ! La Wallonie a une longue tradition industrielle, notamment dans la sidérurgie, ce qui lui confère une expertise et un savoir-faire reconnus.
Les entreprises wallonnes, comme Synthetis Metals, sont à la pointe de l’innovation, intégrant des technologies avancées pour moderniser les processus de production. De plus Il existe un solide réseau de soutien pour les entreprises, incluant des institutions académiques, des centres de recherche et des initiatives gouvernementales visant à encourager l’innovation et la croissance industrielle.
Ces atouts permettent à l’industrie wallonne de rester compétitive et de continuer à attirer des investissements et des partenariats internationaux.

Pour en savoir plus sur l’offre logistique de Synthetis Metals – https://synthetis.com/fr/fluxx/

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